Elle aborde ensuite le cadre de crise omniprésent dans l'analyse de l'éducation en Afrique du Sud, ainsi que le techno-solutionnisme (terme créé par Evgeny Morozov en 2013) en tant que réponse populaire parmi la minorité dominante de la classe moyenne. Elle explore dans un premier temps la prévalence de ce discours dans les principaux textes directifs (principalement les livres blancs sur les politiques éducatives), ainsi que la manière dont les encadrements instrumentalistes et humanistes de l'apprentissage tout au long de la vie favorisent et entretiennent cette relation, malgré la banalité de « l'usure du sujet » (expression de Berlant), qui est une expérience déterminante du quotidien. L'auteure avance que le discours de l'apprentissage tout au long de la vie construit une relation de ce que Lauren Berlant appelle « optimisme cruel » pour la majorité marginalisée des Sud-Africains, qui entretient un fantasme d'éducation libératrice malgré les preuves empiriques du contraire. The lens of cruel optimism is thus offered as a mechanism for denaturalising the political work of both discourses, a necessary (albeit insufficient) move towards better grasping the nature of South African education concerns, as well as theories of change that might offer genuinely emancipatory learning for all.Īpprentissage tout au long de la vie, un « optimisme cruel » : les discours de l'apprentissage tout au long de la vie et du techno-solutionnisme dans l'éducation sud-africaine – L’auteure de cet article tente d’analyser comment deux discours – celui de l'apprentissage tout au long de la vie et celui du solutionnisme technologique – s'entremêlent dans l'imaginaire des politiques éducatives sud-africaines, en particulier le dernier discours en réaction à un cadre de « crise » (vraisemblablement fabriqué). The article suggests that cruel optimism is sustained for this middle-class group through techno-solutionist education utopias, as what Berlant terms a “redefinitional strategy” for manufacturing ahistorical moments of agency in the face of persistent structural issues centuries in the making. Next, the ubiquitous frame of crisis in education analysis in South Africa is considered, along with techno-solutionism (a term coined by Evgeny Morozov in 2013) as a popular response amongst the dominant middle-class minority. First, the prevalence of this discourse in key policy texts (predominantly education policy white papers) is examined, along with how both instrumentalist and humanist framings of lifelong learning promote and sustain this relation in spite of the ordinariness of the “attrition of the subject” (in Berlant’s terms) as a defining experience of everyday life. The author suggests that the discourse of lifelong learning constructs a relation of what Lauren Berlant terms “cruel optimism” for the marginalised majority of South Africans, sustaining a fantasy of liberatory education despite empirical evidence to the contrary. This article seeks to examine how two discourses –of lifelong learning and techno-solutionism – tangle with each other in South African education policy imaginaries, particularly the latter discourse as a response to an (arguably manufactured) frame of “crisis”.

Cruel optimism meaning